Le XXe siècle avait ses places des grands hommes, avec, à leur pied et à leur gloire, des plaques pas interactives en marbre. Au XXIème siècle, changement de décor, avec une question-clé : quelle est la place des hommes ? Un sujet tabou, à l’heure du retour du ministère des Droits des Femmes. Les femmes violées, les femmes voilées, les femmes battues, les femmes sous-payées, les femmes harcelées… Sortez vos mouchoirs. Déjà pas très doués pour dire ce qui ne va pas, on n’a pas d’autre choix, nous autres les gars, que de taire nos petits bobos. Et pourtant… Quand un papa tout neuf entre dans une maternité, il n’a pas de lit à disposition, ou alors, un lit de détenu, à même le sol. S’il divorce, toute une cabale (avocats, juges, ex-amis témoignant à charge…) se ligue contre lui, pour peu que l’ex soit vache. Le jour du jugement, s’il ressort qu’il gagne moins que Madame, l’assistante du juge le transperce du regard avec un infini mépris. Les enfants lui sont arrachés et, manipulés en toute impunité par leur mère, se mettent à le détester. Une pension inique aura fini de le plomber. Le papa qui a ses loulous en garde alternée a certes plus de chance, mais devra apprendre à répéter 300 fois la même chose aux mêmes personnes, qui lui poseront invariablement cette question, sans jamais écouter la réponse : « Et ton gosse, au fait, tu l’as un week-end sur deux, c’est ça ? »
Quand l’école cherche à appeler un parent, c’est toujours maman, car papa, dixit la directrice, « est au bureau ». Quant aux gars en couple, ils sont contraints à un grand écart jamais vu à l’Opéra Garnier. Il leur faut incarner l’homme moderne, doux et empathique, qui adore les chats, fait la cuisine, change les couches et va chez l’esthéticienne, tout en restant le poilu large d’épaule, qui ne pleure pas, ne dit rien et part à la chasse tous les matins.
Dans la vie politique et les conseils d’administration des grands groupes, les gouvernants ont même inventé la parité hommes/femmes, sur fond d’égalitarisme forcené – le dogme avant les compétences. Une mesure violente, qui casse les carrières de certains messieurs méritants. Et dont les limites explosent au grand jour, avec la mise en examen, pour blanchiment d’argent de la drogue sur fond d’évasion fiscale, d’une élue écolo et bien coiffée du 13ème arrondissement de Paris. Laquelle nie en bloc et refuse de démissionner. Comme un mec.
Pôv’ zom du XXIème siècle!! je vais pleurer Hubert!!!!! Je n’ose parler de ces femmes qui travaillent et à qui perpetuellement, on donnera rv avec les maitresses à….17h (mais notre carrière, n’est-ce-pas, passe après notre famille!!), et sans parité forcée, désolée mais on pourrait toujours attendre, d’ailleurs, on attend toujours n’est-ce-pas,à l’Assemblée, dans le Cac 40, au Sénat….Entre un homme et une femme à embaucher pour un poste de cadre, c’est l’homme (celui qui est censé ne pas avoir à assurer les maladies infantiles, voire pire, cette gestation sur 9 mois avec allaitement possible ensuite!)qui est privilégié, quant à comparer les niveaux de salaires…Allez, Hubert, t’ikt, avec le mariage universel, deux mamans ou deux papas, tout sera équilibré car enfin, l’époux(e) partagera enfin les mêmes soucis!!! Bizzz à tous les hommes qui soutiennent les femmes et vice-versa.
C’est vrai que c’est un sujet « épineux » et pour ma part sans issue. Mais peut-être suis-je pessimiste.En tout cas il me semble que l’homme bien installé dans ses charentaises au sein de sa vie familiale s’acommode d’une gentil petite femme qui assume tout. Cela l’arrange bien de rentrer tard « à cause » de son boulot et de ne rien pouvoir assumer: ni repas, ni ménage ni bain des gosses etc …, alors quand ça explose et que les femmes revendiquent leur statut de femme-mère il joue les martires ou les hommes incompris!!! Mais je sais bien que tous ne sont pas comme cela. Mais quand des femmes de caractère en politique coiffe ces gentils messieurs plein de fierté cela me fait sourire et c’est une victoire pour nous les femmes …
Un court extrait d’un bouquin écrit par une femme, Nancy Huston, « Reflets dans un oeil d’homme »:
Pour peu que l’on regarde le monde autour de soi, on voit que la différence des sexes y est partout inscrite, de façon flagrante et souvent douloureuse. Il y a des souffrances spécifiques aux garçons (ce sont eux, de façon très prépondérante, les sans domicile fixe, les détenus, les toxicomanes, les accidentés de la route, les suicidés…) et aux filles (ce sont elles les violées, les voilées, les prostituées, les battues, les excisées)…
Si l’on décrète l’indifférence des sexes, comment faire pour penser ces plaies, sans même parler de les panser ? »