Lundi, j’arrive à 7h30 pour boucler le journal. Cette semaine, j’ai les clés de la maison, va falloir assurer. J’ouvre le fichier Xpress que m’a envoyé le week-end le maquettiste, un prestataire extérieur. Objectif : relire et reformater le canard avant envoi à l’imprimerie, fixé à 11h. Patatras : mon nouveau MacBook n’a pas été configuré et le fichier s’ouvre avec une police de caractère inappopriée. Je dois attendre 9h, que l’informaticien arrive et reconfigure l’application. S’ensuit un bouclage interdit aux cardiaques, entre 9h et 11h.
Mardi, en l’espace de deux heures, des amis/relations me demandent : des pistes pour louer un appartement, un stage cet été dans un journal, un piston à la Ville pour une place en crèche, des infos sur une entreprise, des contacts pour trouver un travail. Soit j’ai le bras long, soit je dégage l’image du benêt philanthrope. « Si vous voulez de la gratitude, élevez des chiens », disait John Major, ex-Premier ministre britannique.
Mercredi, je file à la Maison des Syndicats pour un point presse de François Chérèque (CFDT). Au pied de l’immeuble, trouvant portes closes, je sonne à tous les interphones. Aucune réponse. J’appelle un contact de FO, par bonheur présent à son étage. Il descend et m’ouvre. Mais son badge ne permet pas d’accéder par l’ascenseur à l’étage de la CFDT. Nous prenons l’escalier, et tambourinons à la porte derrière laquelle se déroule la conférence de presse. Pas de réponse. Etre convié à un point presse et ne pas pouvoir y accéder : une première dans ma carrière.
Jeudi, une chargée de com’ aux lunettes Dior tente une belle manipulation : une agence de presse de Lyon lui aurait commandé un article sur une marque de fringues pour un papier dans le Figaro Magazine. Et, bien sûr, je serais l’auteur élu. Bonne pâte, je prends un café avec le boss de cette marque toulousaine. Vérification faite auprès de l’agence de presse, aucun sujet n’est prévu sur cette marque « rock-chic » (wahouuu). Ils iront se rhabiller pour l’article !
Vendredi, jour de bouclage, ma messagerie pro ne reçoit plus aucun message. L’informaticien officie à mi-temps et n’est pas là aujourd’hui. Je récupère tant bien que mal les communiqués et articles en attente en tirant la sonnette d’alarme auprès de mes collègues et contacts, pour qu’ils reroutent les messages sur ma boîte perso.

Ce week-end ? Du silence et des livres.