On le sait, une campagne pour l’élection présidentielle, c’est une avalanche de promesses, qui n’engagent que ceux qui les croient. Le 14 juin au Corum de Montpellier, Jean-Paul Betbèze, chef économiste du Crédit Agricole, rappelle quelques vérités qui dérangent. « En France, les dépenses publiques sont au double de ses recettes fiscales. On ne peut pas vivre à ce point-là à crédit. Les impôts assurent un semestre, le deuxième semestre est à crédit ! Nous sommes dans un ancien pays riche, devenu endetté. » En clair, l’Etat Providence, c’est fini. Regardons nos voisins. « La Banque centrale européenne soutient la Grèce, le Portugal et l’Irlande à hauteur de 500 Md€. Elle est à son maximum. La BCE a 10 Md€ de fonds propres ! » Et si, pour changer, les aspirants à l’Elysée abordaient les conditions nécessaires (financement de l’innovation, export, régime fiscal…) pour booster le secteur privé ? Accessoirement, c’est lui qui crée les richesses!