Prendre l’argent où il est. La France est hyper attractive pour les capitaux et investisseurs étrangers. Trois raisons à cela : l’excellence de sa formation, la qualité des infrastructures et son art de vivre (paysages et gastronomie). Le Languedoc-Roussillon, longtemps terre de vignobles, de tourisme de masse et d’industries manufacturières, prend peu à peu ce virage. Sur le port de Sète, Lafarge Ciments, l’italien Orsero, Sea Invest et Silos du Sud ont investi 130 M€ sur les trois dernières années. La Région L.-R. suit la même logique pour le port de Port-la-Nouvelle. Avec le malaisien Sime Darby Plantation et le hollandais Vopak, les privés vont contribuer à hauteur d’environ 200 M€ à l’extension de l’infrastructure. Un débat public se tiendra à l’automne 2012 sur ce thème. Cette année, Veolia a décroché la gestion des aéroports de Carcassonne et Perpignan. L’Etat bloque pour l’instant l’ouverture du capital de la plateforme de Montpellier, mais le principe de la privatisation semble déjà acquis. Début 2012, Réseau Ferré de France choisira qui, de Vinci ou de Bouygues TP, construira le contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier (environ 2 Md€), dans le cadre d’un partenariat public-privé. Le « chaînon manquant » (ligne Montpellier-Perpignan), chiffré à 6 Md€, pourrait être à terme réalisé dans le cadre d’une concession, dit-on dans les couloirs de l’Hôtel de Région. Plus proche de nous : ASF (Vinci Autoroutes) devrait injecter 800 M€ dans la réalisation du dédoublement de l’autoroute A9 au droit de Montpellier. Et plusieurs gros poissons choisissent la capitale régionale pour leur développement futur : nouveaux sièges sociaux pour Urbat (promotion), Alstom Grid (transport d’électricité), La Mutuelle des Motards (assurance moto), Egis Eau (bureau d’études)…