Un scandale glauque chasse l’autre, et ainsi de suite. Gonflé à l’hélium de l’audimat.

– Nabilla la poignardeuse. C’est le buzz qui écrase tous les autres. La jeune bimbo de 22 ans, Nabilla « débila » Bennattia, starlette décérébrée de la téléréalité, est mise en examen et écrouée à la maison d’arrêt pour femmes de Versailles pour « tentative d’homicide volontaire » sur la personne de son compagnon, Thomas Vergara – un autre intellectuel. Le Thomas doit aimer ça, ayant déjà été blessé au dos par sa brune, cet été dans les Bouches-du-Rhône.

Nabilla est coupable !
Et pourtant si fragile. Recrutée par des salopards de casteurs, qui traquent justement les sujets déviants, les plus à même de générer de l’audimat. Quitte à contribuer à leur faire perdre la raison, du fait de cette énigmatique surexposition médiatique. Désormais en tôle, la belle à l’état de brute est mise sous surveillance rapprochée, car présentant un fort risque de suicide, d’après l’administration pénitentiaire – qui en connaît un rayon sur le sujet.

– Sagnol le raciste. Willy Sagnol, entraîneur des Girondins de Bordeaux (foot), est taxé de racisme par les médias nationaux & co (SOS Racisme, Licra,…), pour avoir déclaré dans Ouest-France : « L’avantage du joueur typique africain, c’est qu’il est pas cher quand on le prend, c’est un joueur qui est prêt au combat généralement (…) Mais le foot, ce n’est pas que ça. Le foot c’est aussi de la technique, de l’intelligence, de la discipline, il faut de tout. Des Nordiques aussi. C’est bien les Nordiques, ils ont une bonne mentalité. »
La phrase, concédons-le, est stupide. Un joueur n’est pas plus intelligent, ni plus habile techniquement, ni plus discipliné, du fait de sa seule couleur de peau. Il n’y a pas les « Blancs » intelligents et freluquets d’un côté et les « Noirs » puissants et nigauds de l’autre.
Alors, raciste, le vice-champion du monde 2006 ? Willy Sagnol a joué pendant 25 ans au football, dont près de 10 au niveau international. A ce titre, il a côtoyé beaucoup de nationalités, et toutes les couleurs de peau. Sans jamais un mot plus haut que l’autre.

Qu’importe, Sagnol est coupable !
Et pourtant si fragile. Ce week-end contre Lens (2-1), Cheikh Diabaté, attaquant noir de Bordeaux, prend dans ses bras son facho d’entraîneur après avoir marqué un but…. plein d’intelligence – feinte de frappe sur le gardien adverse pour l’éliminer. Et Sagnol de fondre en larmes après ce geste de soutien spontané de son joueur. Un beau pied de nez pour clore la polémique. A montrer dans les écoles de foot, et de communication !