Les prétendants au trône de la CCIT de Montpellier partent pour une énième et rasante campagne. Celle-ci n’intéresse guère que ses protagonistes et une poignée de journalistes et courtisans. Une mascarade qui résume la difficulté principale du développement économique en Languedoc-Roussillon : ses acteurs sont ses pires ennemis. Là où il faudrait de l’unité et du souffle, on assiste à des guerres de clochers. Certains décideurs utilisent des dossiers majeurs (CCIT fortes, extension de l’agglo de Montpellier vers l’aéroport et le littoral…) comme des façons de s’affronter entre eux, pour asseoir leur ego.
Autre élément qui n’arrange rien : dans les services des ‘châteaux’ consulaires ou territoriaux, les compétences sont bien sûr souhaitées, parfois bien présentes, mais, au final, pas si essentielles. Pour l’embauche et les promotions, la cooptation et le localisme sont privilégiés. L’excellence républicaine repassera. Vous êtes brillant mais ni d’ici, ni fils de, ni encarté, ni franc-maçon ? C’est pas gagné. Confier les recrutements, dans ces maisons publiques, à des cabinets indépendants serait une avancée salutaire. Alors, dire que tous les maux viennent de Paris, contempteur du Sud : démago et facile, mais faux et stérile.