Que ne gobe-t-on pas sur l’Islam de France, 2ème religion (bientôt 1er en nombre de pratiquants) du pays, et plus gros foyer musulman en Europe (5 millions, selon le ministère de l’Intérieur). Prières dans les rues, communautarisme, voile intégral, invasion de l’intérieur, fraudes aux prestations sociales, violences physiques, trafics en tous genres, viande halal… L’heure est grave, citoyens, formez vos bataillons.
Loin de moi le monde des bisounours, dans lequel « les différences enrichissent ». Tout n’est pas rose dans l’Islam tricolore – mariages forcés, loi des ‘grands frères’, imams des caves, place de la femme… Mais est-ce là la marque de la majorité des musulmans du pays ? Bien sûr que non. Beaucoup de leurs jeunes ont du talent, du répondant, de l’allant. Les filles font ce qu’elles peuvent, souvent avec beaucoup de courage. D’autre part, les problèmes d’intégration qui sévissent, bien réels pour les musulmans (discrimination au logement, à l’emploi, chômage de masse dans les cités…), découlent pour beaucoup de décisions ‘gauloises’ : urbanisation ghettoïsante, recours à l’immigration massive sur la pression, à l’époque, des patrons du BTP en manque de main-d’œuvre, système social encourageant une natalité inflationniste – quel politique osera la suppression des aides familiales à partir du 3ème enfant ?
L’Islam, soluble dans la République ? La question se pose, pour une religion si différente de la nôtre, tellement plus présente et exigeante auprès de ses croyants, régissant leur vie quotidienne, presque leur pensée intime. Un communisme de l’âme, avec ses démons (le blasphème est vite là), mais aussi ses forces (respect des anciens, liens familiaux, tolérance, patience). L’Islam, j’en fais le pari, sera soluble, sans s’y dissoudre, dans la République. Mais ça ne viendra pas tout seul. Il faut que chacun des deux fasse un pas de plus vers l’autre. L’alliance du ramadan et du sauciflard. Duraille mais beau. Et comme on n’a pas d’autre choix que de réussir, je suis optimiste !
Voilà une question ô combien complexe et donc passionnante ! Elle nous concerne tous, indépendamment de notre âge et de nos origines puisqu’il s’agit d’une réalité commune à tout le territoire métropolitain. Merci de la poser à nouveau, le débat est toujours ouvert.
A l’échelle nationale, il ne l’a malheureusement été qu’à des fins plus politiciennes qu’autre chose à mon sens (je fais allusion à celui de l’Identité Nationale). Comment envisageons-nous l’avenir socio-culturel du pays ? Une juxtaposition de communautés, un nouveau mélange de cultures ou encore une assimilation par celle qui dominait jusqu’à présent de celles qui entrent progressivement sur le territoire ?
Pour ce qui concerne l’Islam dans cette grande question, tu as raison de préciser qu’il s’agit d’une religion à la fois très politique (en ce qu’elle vise à régir la vie publique de la communauté des croyants) et très intime (elle donne des préconisations quant à la manière d’aller aux toilettes).
En revanche, ce que je ne lis ni n’entends presque jamais, qui pourtant aurait sa place dans ce débat, est la question de la langue (au sens de l’idiome) religieuse.
L’Islam est jusqu’à présent indissociable de la langue de son (ou ses) transcripteur(s), à l’instar de la Torah. Si certains prêches sont en français, beaucoup le sont encore en arabe, comme l’est la lecture des textes sacrés. En cela, il se distingue très nettement des célébrations chrétiennes (catholiques et protestantes) qui à ma connaissance ne se font, en France, jamais en grec ancien ou en araméen. Il existe quelques lieux où les messes sont dites en latin (une seule église à Paris à ma connaissance, par exemple) mais ultra-minoritaires.
Et comme il me paraît certain que l’usage d’une langue par un pratiquant dans le cadre de sa pratique religieuse peut conditionner la manière de choisir son mode d’intégration dans une communauté plus large…
Le problème ne se poserait évidemment plus (en ces termes en tout cas) si l’arabe devenait une seconde langue officielle dans notre pays.
C’est aussi une forme d’optimisme !
Cher Troll
tu as raison de souligner ce débat passionnant
quant à moi dans mon contrée nantaise, je puis dire que les pratiques de messes en latin ont la dent dur ici ! 😉