Avocats, médecins, architectes… ces professions sont régies par un Ordre. Celui-ci défend ses adhérents mais fait aussi le ménage si besoin est. Les journalistes s’en sortent avec une charte. Plutôt léger, vu le rôle qu’ils jouent dans la démocratie. Un ordre des journalistes aurait pourtant de quoi débattre. Quelques exemples. En mai, d’après Mediapart, Laurent Blanc, sélectionneur de l’équipe de France de foot, serait un raciste ignorant des principes de la République, adepte des quotas de binationaux. La journaliste ne le contacte pas pour qu’il apporte sa version. Tacle par derrière. Le marketing de Une prédomine. Affaire d’Etat. L’enfant des cités alésiennes doit venir s’excuser à la grand’messe de TF1, la mine contrite. S’excuser de quoi, pourquoi ? Nul ne décrypte. A la rentrée, Le Monde publie des révélations sur le financement de la campagne 1995 d’Edouard Balladur. Le but n’est pas d’informer le citoyen, mais d’enfoncer le président en exercice en créant un climat de suspicion autour de lui. A part sa garde rapprochée, qui le dit ? En ce moment, Audrey Pulvar parade façon première dame 2017, surfant sur la vaguelette de son compagnon Arnaud Montebourg. Confusion des genres. Doit-elle garder sa carte de presse ? Question légitime, mais taboue. L’intéressée est une femme, métisse. Double immunité. Elle le sait. Développer un contre-média, rigoureux, indépendant pour de vrai (c’est possible) et apolitique, relève de l’intérêt public. Et comme on dit maintenant au rugby : il y a la place !