Autopartage, covoiturage, véhicules électriques ou hybrides, marché bio à vélo… Nous voulons tous une planète verte pour nos enfants. Méfions-nous des apparences. Au-delà des plans de com’, aujourd’hui, l’écrasante majorité du transport de marchandises (environ 85 %) emprunte la route, et le volume de trafic croît chaque année. A Montpellier, le feu vert du ministre des Transports Mariani au dédoublement de l’autoroute A9 (petit chantier de 800 M€) est un signe politique fort. Autre signe, envoyé ce lundi 7 novembre : la pose de la première pierre de la nouvelle base logistique de Système U (63 000 m2), à Clermont-l’Hérault, au croisement des autoroutes A75 et A750 – alors que le site historique de l’enseigne dans la région, à Vendargues, est embranché au réseau ferré. Bref, le camion a encore de belles heures devant lui.
Alors, quelle alternative pour demain ? Consommer ce qui est produit près de chez soi. Que la crise économique et financière serve au moins à ça : questionner un modèle présenté jusqu’alors comme immuable et unique. La parole à deux pros de la logistique… Pour Jean-Pierre Girard (Alter Ego), « le circuit court est incontournable. C’est ridicule de remonter des produits sur 300 km. » Eric Cabaillé (Transports Cabaillé) en appelle au bon sens collectif pour aller plus loin. « Les citoyens sont les premiers à dire : ‘ça suffit, il faut moins de véhicules sur les routes’. Mais beaucoup achètent les produits les moins chers fabriqués de l’autre côté de la planète… On est tous complices ! » Un site est lancé : www.manger-local.fr. A vos claviers !